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Dec 01, 2023

Les plantes ont des horloges biologiques comme les humains

Genève, Suisse - Les plantes possèdent une horloge biologique interne similaire à celle des humains, qui dicte quand leurs graines doivent germer – un facteur critique pour leur survie, selon de nouvelles recherches. Le "thermomètre" interne des plantes leur permet de rester en sommeil si la température est trop élevée, selon les scientifiques.

Ces résultats ont des implications importantes pour le changement climatique, en particulier compte tenu du besoin anticipé de nourrir près de 10 milliards de personnes d'ici 2050.

"Ce trait devrait avoir un impact sur la distribution des espèces et l'agriculture végétale et cet impact sera plus important à mesure que les températures augmentent dans le monde", déclare le professeur Luis Lopez-Molina de l'Université de Genève en Suisse (UNIGE), co-auteur de l'étude, dans un communiqué de presse.

L'étude fournit de nouvelles informations sur la façon dont le temps influence la croissance des plantes et pourrait potentiellement atténuer le changement climatique en optimisant la production de fruits et légumes.

Les graines, lorsqu'elles sont nouvellement formées, sont dormantes. Alors que certaines espèces se réveillent en quelques jours, d'autres nécessitent des mois. Choisir le bon moment pour germer est crucial pour leur survie, car une différence de température de seulement 1,8 à 3,6 °F peut influencer considérablement le résultat.

Les chercheurs ont basé leurs découvertes sur des expériences menées sur Arabidopsis thaliana, un membre de la famille des choux, également connu sous le nom de cresson. Cette plante, qui porte des fleurs blanches et mesure environ 20 cm de hauteur, contient une protéine appelée phytochrome B qui agit comme un frein au développement.

Les scientifiques ont disséqué les graines pour séparer l'embryon de l'endosperme, le tissu nourricier qui régule également la germination. Ils ont découvert que les embryons privés de leur endosperme ne pouvaient pas arrêter leur croissance à des températures excessives, entraînant leur mort.

"Nous avons découvert que la thermo-inhibition chez Arabidopsis n'est pas contrôlée de manière autonome par l'embryon mais mise en œuvre par l'endosperme, révélant une nouvelle fonction essentielle pour ce tissu", explique le premier auteur, le Dr Urszula Piskurewicz. "En d'autres termes, en l'absence d'endosperme, l'embryon à l'intérieur de la graine ne percevrait pas que les températures sont trop élevées et commencerait sa germination, ce qui serait fatal."

Cette découverte met en évidence un autre exemple de la façon dont les variations climatiques peuvent avoir un impact sur la biologie des plantes, influençant des facteurs tels que la germination et la floraison.

Les résultats sont publiés dans la revue Nature Communications.

L'écrivain du South West News Service, Mark Waghorn, a contribué à ce rapport.

A propos de l'auteur

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